Dans un email envoyé à ses clients et partenaires, Thierry Puzelat, du Clos du Tue Boeuf, annonce ne plus vouloir produire d’AOP Touraine devant les dérives industrielles prises par le syndicat de cette appellation.
« Après quelques années de difficultés avec le syndicat d’appellation Touraine et les organismes d’agrément, nous avons décidé de ne plus produire de Touraine AOP. Nous avons toujours cru bon de revendiquer l’appellation pensant qu’il ne fallait pas laisser aux seuls vins standardisés le droit de mentionner l’origine. Et nous continuerons à le faire pour l’appellation Cheverny ».
Argüant du fait que l’AOP Touraine est largement dominée par le négoce ligérien, Thierry Puzelat ne se retrouve plus dans le nouveau cahier des charges de l’AOP : le pineau d’Aunis, un cépage qu’il affectionne, a été relégué à la production exclusive de rosé, ce qui lui impose d’étiqueter Vin de France son vin rouge à base de ce cépage et à partir de 2022 les cépages autochtones que sont le chenin et le menu pineau seront interdits dans l’AOP au profit du seul sauvignon.
« Du fait du réchauffement climatique, nous nous sommes attachés depuis quelques années à diminuer la surface de cépages hâtifs (sauvignon et chardonnay) au profit de cépages tardifs comme le menu pineau ou le romorantin. De ce fait, notre plus grosse cuvée de Touraine blanc, le Brin de Chèvre, serait devenue Vin de France dans deux ans. Nous prenons donc les devants en intégrant la totalité de nos cuvées de Touraine. Ainsi, Le Buisson Pouilleux, Le Petit Buisson, La Butte et La Guerrerie deviennent Vin de France également. Les vins étant faits de la même manière, cela ne change pas les tarifs que nous vous avons communiqués en début d’année » ajoute le vigneron.
Contacté, il n’a pas souhaité répondre à nos questions.