C’est une histoire rocambolesque, abracadabrantesque qui représente bien les difficultés du vivre ensemble à la campagne. Jamais les agriculteurs et les vignerons, les campagnards en quelque sorte, n’ont été aussi peu valorisés dans leur propre territoire même s’ils réalisent un travail remarquable et respectueux de l’environnement. Certains sont même trainés devant les tribunaux.
Ainsi, Sésame, cheval hongre de treize ans et propriété de la famille Zusslin, vigneron biodynamique en Alsace, vient-il d’être l’acteur principal d’une farce juridique.
Pâturant librement dans un verger de 35 ares, l’animal indispose les voisins par des nuisances olfactives et sonores. Des voisins installés depuis les années 80, mais qui ont ouvert, entre temps, un gite pour accueillir des vacanciers et gagner de l’argent. Des voisins pas contents que l’animal indispose les-dits clients. Direction le tribunal ! Ce dernier vient de les débouter, mais ils font appel. Alors, ils interjettent appel. Avec de solides arguments : “Toutes les parcelles sont aujourd’hui mécanisables, l’emploi d’un cheval n’est donc pas justifié” ou “Il y a des viticulteurs bios qui ne possèdent pas de cheval“. Bref, la bétise humaine.
Marie Zusslin, la viticultrice se défend : « nous prenons depuis des années des initiatives pour développer la biodiversité. Un apiculteur a installé 40 de ses ruches dans nos vignes et des moutons les pâturent en hiver. Nous implantons des haies, des nichoirs. Notre volonté est de nous appuyer sur les autres activités de l’agriculture locale pour créer des synergies ».
Bref, une pétition est lancée et je vous invite, tout comme moi, à accompagner par votre signature électronique et votre soutien, la famille Zusslin.
https://www.change.org/p/bientôt-plus-de-chevaux-dans-nos-vignes